samedi 12 novembre 2011

Bios - Basic Input Output System


Le Basic Input Output System (BIOS, en français : « système élémentaire d'entrée/sortie ») est, au sens strict, un ensemble de fonctions, contenu dans la mémoire morte (ROM) de la carte mère d'un ordinateur, lui permettant d'effectuer des opérations élémentaires lors de sa mise sous tension, par exemple la lecture d'un secteur sur un disque. Par extension, le terme est souvent utilisé pour décrire l'ensemble du micrologiciel de la carte mère.
Fournisseurs
Le BIOS est presque toujours développé par le fabricant de la carte mère car il contient les routines élémentaires pour effectuer les opérations simples d'entrée/sorties évoquées ci-dessus.
Tous les ordinateurs, y compris ceux qui existaient bien avant l'invention du PC (par exemple IBM 1130 et 1800), possédaient par définition un BIOS. Toutefois, depuis 1981, ce mot désigne plus spécifiquement celui de l'IBM PC.
Depuis 1999, la Fondation pour le logiciel libre soutient coreboot (LinuxBIOS) un BIOS sous licence Licence publique générale GNU car on peut maintenant flasher le BIOS de sa carte mère pour le remplacer par un autre. L'avantage de ce système (machine fonctionnant avec un BIOS) est de ne pas devoir développer un système d'exploitation spécifique pour chaque carte mère.
Peu importe comment le fabricant a développé cette carte mère (quels composants il a choisi, peu importe comment fonctionne le « hardware » de cette carte mère), en utilisant les mêmes fonctions du BIOS sur deux cartes mères différentes, on obtiendra le même résultat. Ce sont ces fonctions que les systèmes d'exploitation utilisent pour faire fonctionner les applications. Le BIOS comprend également le POST (Power-On Self-Test), exécuté au démarrage de l'ordinateur, qui déclare les disques, configure les composants et recherche un système d'exploitation avant de le lancer. Sa tâche principale est de fournir un support de bas niveau pour communiquer avec les périphériques. Habituellement ceci inclut le support du clavier au moins dans un mode (pas forcément l'USB) et d'un mode d'affichage simplifié. Le BIOS est écrit en code machine et a généralement été développé en langage assembleur.
Les deux BIOS historiques du PowerPC se sont nommés successivement PREP et CHRP.

Boot BIOS

Depuis l'introduction des PC compatibles IBM en août 1981, le BIOS émet les premières commandes au système durant la phase de démarrage, pour indiquer par exemple sur quel disque et à quel endroit de celui-ci trouver le chargeur d'amorçage (ou Boot loader) du système d'exploitation, en général Windows, Linux, Mac OS ou autre. Dans le cas de Windows, il s'agit du NTLDR, dans le cas d'un système en multiboot (possibilité de démarrer plusieurs systèmes d’exploitation sur un même ordinateur), Lilo dans les cas simples (Windows et Linux), GRUB dans les cas plus sophistiqués (tous systèmes supportés).
Le BIOS contient également des outils de diagnostic pour vérifier sommairement l'intégrité des composants critiques comme la mémoire, le clavier, le disque dur, les ports d'entrée/sortie, etc.
Certains paramètres du BIOS peuvent être réglés par l'utilisateur (ordre des périphériques à scruter pour détecter une zone de boot, type et fréquence du processeur, etc.). L'ensemble de ces paramètres est stocké de manière permanente grâce à une mémoire de taille réduite (quelques centaines d'octets) à faible consommation (type CMOS) alimentée par une pile (généralement au lithium) présente sur la carte mère. Cette mémoire est communément appelée, par abus, « CMOS ».
Le code source des premiers PC et AT BIOS était inclus avec le Manuel des Références Techniques IBM. Aujourd'hui, la plupart des cartes mères sont livrées sans le code source du BIOS. L'utilisateur doit télécharger des mises à jour fournies par le constructeur. Ces mises à jour sont parfois nécessaires à la prise en charge de certains périphériques.
Historiquement, en plus des fonctions de diagnostic et de configuration, le BIOS fournit un ensemble de services permettant de faire le plus d'abstractions possible de la couche matérielle. Ces services sont utilisés par le système d'exploitation et sont accessibles via certaines zones mémoires (40:00 par exemple) ou certaines interruptions logicielles (10h, 11h, 12h et 13h notamment). Cependant, dans la pratique, les systèmes d'exploitation modernes n'utilisent ces services que lors de l'amorçage ; ils utilisent ensuite soit leur propres pilotes, soit les fonctions ACPI pour les opérations liées à la carte mère.

BIOS en tant que firmware

Le BIOS est parfois appelé firmware, car il est très proche du hardware. Avant les années 1990, les BIOS étaient stockés sur des puces ROM qui ne pouvaient être modifiées. Au fur et à mesure que leur complexité, et le besoin de mises à jour se sont fait sentir, ils furent stockés sur des mémoires EEPROM ou Flash qui pouvaient être modifiées.
Ainsi, il est possible de mettre à jour, de manière logicielle, le BIOS d'un ordinateur. Cette action est appelée « Flasher le BIOS ». Un problème (coupure d'électricité, mauvaise version de ROM...) lors de cette opération peut rendre la carte mère définitivement inutilisable. Il est donc conseillé de ne flasher le BIOS que lorsque cette opération est vraiment nécessaire. Certaines cartes mères possèdent deux versions du BIOS : la version actuelle qu'il est possible de modifier logiciellement et une copie de sauvegarde, un cavalier permettant d'écraser la version actuelle par la version de sauvegarde. Il existe, de plus, des mécanismes permettant d'ajouter une deuxième mémoire flash à une carte mère n'en possédant qu'une, à condition que la puce initiale du BIOS soit extractible.

Vulnérabilités du BIOS

Le BIOS étant le firmware lancé au démarrage, il est régulièrement la cible de logiciels malveillants. En 1999[1], le BIOS a connu sa première attaque d'envergure avec la propagation du virus CIH. Le virus était très agressif puisqu'il effaçait l'intégralité du contenu des disques[2].
Depuis que les mises à jour du BIOS peuvent être réalisées à la volée, il est possible que ceux-ci soient la cible d'attaques de type homme du milieu.

Le firmware sur les cartes d'extension

Un ordinateur peut héberger plusieurs puces BIOS. En plus du BIOS de boot, qui contient les fonctions pour accéder au matériel important, comme le clavier, des cartes d'extension comme les cartes SCSI ou les cartes vidéo peuvent embarquer leur propre BIOS, améliorant ou remplaçant les fonctions du BIOS de boot.

Le signal power good, qui déclenche le BIOS

Article détaillé : Power-on self-test.
Le Power-on self-test (POST, l'auto-test au démarrage) désigne la première étape du processus plus général appelé amorçage.
Lors de cette étape, le BIOS teste la présence des divers périphériques et tente de leur attribuer les ressources nécessaires à un fonctionnement sans conflit. Le POST terminé, le contrôle est cédé au système d'exploitation.

Extensible Firmware Interface

Article détaillé : Extensible Firmware Interface.
L'Extensible Firmware Interface (EFI), aujourd'hui remplacé par l'UEFI (Unified EFI) est un logiciel intermédiaire entre le micrologiciel (firmware) et le système d'exploitation (OS) d'un ordinateur, et est néanmoins un véritable petit système d'exploitation. Cette interface est appelée à être le successeur du BIOS.

Gestion d'un disque

Version actuelle

Les blocs de données d'un disque sont numérotés linéairement et contiennent une quantité donnée de secteurs.

Ancienne version : problème des 1024 cylindres

Article connexe : Cylindre/Tête/Secteur.
Un bloc de données était repéré par un triplet de chiffres : cylindre, tête et secteurs. Au maximum, les anciens BIOS étaient conçus pour 1024 cylindres, 256 têtes et 63 secteurs ; par conséquent, si le chargeur d'amorçage se trouvait au-delà du 1024e cylindre, le BIOS ne pouvait pas l'atteindre

Source: [wikipedia]

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